Au Liban, les enfants partent à l’école avec des tartines, vont en colo avec des tartines, font du sport avec des tartines, prennent leur douche avec des tartines. Je plaisante bien évidemment, la douche serait dans un bel état, mais n’empêche que la tartine libanaise mérite que l’on s’y arrête, tellement elle fait partie du quotidien ici.
L’avantage du pain libanais, une galette très fine qui se sépare en deux très facilement, c’est qu’il se roule comme une crèpe, se partage en triangle, se découpe en lanière, et surtout se fourre à l’infini de plein de bonnes choses.
Voici une version salée, une des plus simples et des plus classiques. Pas vraiment une recette, il suffit d’ouvrir la galette en 2, d’en tartiner une moitié avec du labné (une base de la cuisine libanaise, à mi-chemin entre le fromage blanc et le fromage frais), de parsemer de thym, et de refermer. Et là, à la première bouchée, c’est tout le Liban qui se retrouve dans ta bouche, ces matins magiques où tu prends ton petit déjeuner chez des amis face à la montagne, avec les pickles de thym fait maison, les olives du jardin, les tomates et les concombres du potager sur la table.
La version “pause goûter” à la maternelle se fait avec du zaatar, mélange de thym séché, sésame et sumac, qui recouvre aussi la manouché du petit-déjeuner.
“Maman, à l’école, z’ai manzé une tartine au thym et z’ai aimé. Sens ma bouche !”
Très belle description ! Petit conseil esthétique aux novices : essayer de se brosser les dents juste après le zaatar ou “checker” ses dents avec un cure-dent sinon c’est sourire façon famille Adams assuré ….
Exact !