Mon souvenir de gamine en we familial à l’étang de Villers Cotteret, en sortant de la toile de tente à l’aube, les pieds mouillées de la rosée du matin, couverte d’un bon gros pull, le bol de café fumant et les tartines dégoulinantes de confiture de myrtilles bien noire avalées avec délice avant d’aller ramasser des escargots dans la campagne environnante. Maintenant, le samedi matin, on se lève toujours aussi tôt mais on s’équipe surtout pour aller au marché de Bois Coco…ça a moins de charme, c’est sûr.
Mais j’aime toujours autant la confiture de myrtille.
Pour 2 pots de confiture qui tachent, hormis 20 mn devant toi, il te faudra :
- 400 g de myrtilles
- 250 g de sucre
- 1 petite pomme
- 1 cc de vanille liquide
- le jus d’1 citron
Dans une grosse casserole, mélanger les myrtilles et le sucre. Ajouter la pomme rapée finement, la vanille liquide et le citron. Cuire à feu moyen pendant 20 mn et écrasant les fruits de temps en temps. Mettre en pot immédiatement.
Une fois n’est pas coutume, je vais exceptionnellement faire l’apologie d’un magasin de surgelés plutôt que de prôner l’achat des produits de saison. HOUUUUUUUU ! Dehors !!!! Et pourtant, j’ai eu un mal fou à retrouver le goût des myrtilles de mon enfance, les toutes petites trés foncées, un peu acidulées, avec un parfum incomparable, qui ne ressemblent en rien aux grosses billes bleues fadasses qu’on trouve en barquette un peu partout. Je pensais qu’à part partir en expédition dans les coins reculés des montagnes vosgiennes ou me payer un aller-retour à Quebec pour ramener des bleuets, cette confiture ne resterait à jamais plus qu’un lointain souvenir nostalgique. Jusqu’à entrer un jour de détresse chez Picard, pour ne pas le nommer, et prendre au hasard en dépannage un sac de myrtilles bio dans le bac des fruits surgelés. Et là : révélation. Exactement celles qu’il fallait. Voila, c’est dit.