Tout de suite, le tofu, ça fait :
a) j’suis macrobio et je fais pousser mes graines d’alfafa moi-même à l’eau de source du fond de mon jardin.
b) j’suis sensible et je veux pas qu’on fasse du mal à l’animal qui se retrouve tout plat dans mon assiette.
c) j’suis grosse et je veux plus manger le gras du jambon.
Je vous laisse pronostiquer mon choix.
Une autre option est de l’essayer pour voir en le cuisinant, parce que franchement, le tofu nature, froid, juste sorti de sa boîte en plastoc, c’est quand même pas l’extase. Son grand avantage, c’est que, comme il est parfaitement neutre en goût, il suffit de le faire mariner dans un assaisonnement un peu costaud, et c’est tout le plat qui en profite. Finalement, moi j’adore !
Là, un essai avec de l’artichaut, un grand immense bocal qui m’a fait de l’oeil à Borj Hammoud la semaine dernière. On va en manger à toutes les sauces, c’est moi qui vous le dit !
Attention, création originale ! Il te faudra, pour nourrir 4 personnes, hormis 15 mn devant toi :
- 4 gros fonds d’artichauts au naturel
- 200 g de tofu nature
- 2 tiges d’oignons nouveaux débitées finement en rondelles
- 2 cuillères à soupe de sauce soja
- 1 poignée de persil ciselé
- 1 pincée de graines de sésame doré
Couper le tofu en petits cubes ou en lamelles, l’arroser avec la sauce soja. Trancher les fonds d’artichauts en fines lamelles. Ceux que j’utilise sont particulièrement fermes, et restent bien croquants, en parfait contraste je trouve avec la texture moelleuse du tofu. C’est une affaire de goût, vous les préférez peut-être bien tendres, mais après tout, chacun fait ce qu’il veut de ses artichauts. Revenons à la recette. Je fais revenir très légèrement les oignons nouveaux dans une noisette de beurre, j’y rajoute le tofu au soja et les lamelles d’artichauts, juste le temps de chauffer le tout. Pas de sel à cause de la sauce soja, mais du poivre concassé, pourquoi pas, on n’est pas des mauviettes. Je dresse sur un plat, parsème de persil plat ciselé, de sésame doré et si comme moi tu vis au Liban, d’une pincée de sumac.
Et je me régale, bien contente d’être seule ce midi, car je vois déjà la tête de Bajole et des tornades, si j’osais leur présenter un plat comme ça. “L’est où la viande ?”. Ils ne savent pas ce qu’ils loupent.
Miam! où trouves tu ton tofu? merci